Le châtaignier, arbre? plus calcarifuge? qu’acidophile, est apprécié pour son bois tannique. Rabattu en taillis, il fournit de bonnes perches ; en têtard, il fournit aussi perches et piquets tous les 8-10 ans. En arbre fruitier, la taille en vert se fait entre juin et aout. La taille d’entretien, elle, se fait en hiver.
Il lui faut un sol drainé, siliceux? si possible, mais protégé de la sécheresse. Il faut aussi éviter les situations les plus gélives (vents froids, notamment). Quelques champignons comestibles sont caractéristiques : bolet bai (Xerocomus badius = Boletus badius), bolet bleuissant (Gyroporus cyanescens), fistuline hépatique (Fistulina hepatica), oronge (amanite des césars, Amanita caesarea), polypore soufré (Laetiporus sulfureus), russule verdoyante (Russula virescens).
Le fruit?, la châtaigne, est comestible salé, sucré ou en farine, la transformation ou la mise au cellier se faisant rapidement [1]. Celà a valu l’expression « arbre à pain » créée en 1842 (voir Robert Bourdu, Le Châtaignier).
L’arbre peut subir différentes attaques : chancre (ou endothiose, Endothia parasitica = Cryphonectria parasitica), encre (Phytophtora cinnamoni).
- La chataigne fait aussi l’objet de dictons
- Saint-Martial (30 juin), priez Dieu qu’il garde nos raves, nos châtaignes et nos femmes.S’il pleut à la Madeleine (22 juillet), on voit pourrir noix et châtaignes.Pour Saint-Géraud (13 octobre), les châtaignes font le chaud.
Seul de son genre? en Europe, le châtaignier possède des cousins : Castanea crenata (Japon, Corée) parfois utilisé en Europe comme porte-greffe, Castanea mollissima (Chine), Castanea dentata (Amérique du Nord), Castanea pumila (États-Unis)…
Selon Robert Bourdu, un hectare de châtaigniers ne produirait que 25 kg de miel, contre jusqu’à 500 pour le tilleul, l’érable ou mieux, le robinier