blog lent et paresseux
samedi 1er avril 2023, par
Les orthoptères — sauterelles, criquets et grillons — ne rentrent pas dans le jeu du site. En effet, ces insectes de sont pas formellement liés à tel ou tel végétal. Alors pourquoi ne pas profiter de ce premier avril sans blague pour lister ceux que nous pourrions croiser dans nos régions des pays bas belges et français.
La base de cette liste est le Cahier d’identification des orthoptères de France, Belgique, Luxembourg et Suisse d’Éric Sardet, Christian Roesti & Yoan Braud (Mèze : Biotope éditions, 2015).
Cet ouvrage très bien documenté présente des clefs d’identification, de nombreuses photos, 155 oscillogrammes et un CD d’identification des chants.
Cet ordre est constitué de deux sous-ordres :
Le signe « (?) » indique le doute sur la présence de l’espèce même si son territoire a pu évoluer depuis 2015.
Le Signe « ° » indique l’absence de cette famille ou sous-famille dans nos régions mais pas dans le plus large territoire d’étude des auteurs.
sous-ordre | famille | espèce | vernaculaire |
---|---|---|---|
Ensifères | |||
Rhaphidophoridae | |||
° | |||
Gryllotalpidae | |||
Gryllotalpa gryllotalpa | courtilière commune | ||
Myrmecophilidae | |||
° | |||
Mogoplistidae | |||
° | |||
Phalangosidae | |||
° | |||
Trigonidiidae | |||
Trigonidiidae-Trigonidiinae | |||
° | |||
Trigonidiidae-Nemobiinae | |||
Nemobius sylvestris sylvestris | grillon des bois | ||
Gryllidae | |||
Gryllidae-Oecanthinae | |||
Oecanthus pellucens pellucens | grillon d’Italie | ||
Gryllidae-Gryllinae | |||
Acheta domesticus | grillon domestique | ||
Gryllus campestris | grillon champêtre | ||
Tettigoniidae | |||
Tettigoniidae-Saginae | |||
° | |||
Tettigoniidae-Conocephalinae | |||
Ruspolia nitidula nitidula | ruspolie à tête de cône | ||
Conocephalus fuscus | conocéphale commun | ||
Conocephalus dorsalis | conocéphale des roseaux | ||
Tettigoniidae-Meconematinae | |||
Meconema thalassinum | méconème tambourinaire | ||
Meconema meridionale | méconème fragile | ||
Tettigoniidae-Phaneropterinae macroptères | |||
Phaneroptera falcata | phanéroptère commun | ||
Phaneroptera nana (?) | phanéroptère méridional | ||
Tettigoniidae-Phaneropterinae microptères | |||
Leptophyes punctatissima | leptophye ponctuée | ||
Barbitistes serricauda (?) | barbitiste des bois | ||
Tettigoniidae-Bradyporinae | |||
Ephippiger diurnus diurnus | éphippigère des vignes | ||
Tettigoniidae-Tettigoniinae | |||
Tettigonia viridissima | grande sauterelle verte | ||
Decticus verrucivorus verrocivorus | dectique verrucivore | ||
Tessellana tessellata tessellata (?) | decticelle carroyée | ||
Platycleis albopunctata albopunctata | decticelle chagrinée | ||
Bicolorana bicolor bicolor | decticelle bicolore | ||
Roeseliana roeselii | decticelle bariolée | ||
Metrioptera brachyptera | decticelle des bruyères | ||
Pholidoptera griseoaptera | pholidoptère cendrée | ||
Caelifères | |||
Tetrigidae | |||
Tetrix ceperoi ceperoi | tétrix des vasières | ||
Tetrix subulata | tétrix riverain | ||
Tetrix undulata undulata | tétrix forestier | ||
Tetrix tenuicornis | tétrix longicorne | ||
Tridactylidae | |||
° | |||
Pyrgomorphidae | |||
° | |||
Pamphagidae | |||
° | |||
Acrididae | |||
Acrididae-Acridinae | |||
° | |||
Acrididae-Cyrtacanthacridinae | |||
° | |||
Acrididae-Tropidopolinae | |||
° | |||
Acrididae-Eyprepocnemidinae | |||
° | |||
Acrididae-Calliptaminae | |||
Calliptamus italicus italicus (?) | caloptène italien | ||
Acrididae-Pezotettiginae | |||
° | |||
Acrididae-Melanoplinae | |||
° | |||
Acrididae-Locustinae | |||
Oedipoda caerulescens caerulescens | œdipode turquoise | ||
Sphingonotus sp. | œdipode semblable | ||
Aiolopus thalassinus thalassinus (?) | aïolope émeraudine | ||
Stethophyma grossum | criquet ensanglanté | ||
Acrididae-Gomphocerinae | |||
Chrysochraon dispar dispar | criquet des clairières | ||
Myrmeleotettix maculatus maculatus | criquet tacheté | ||
Gomphocerippus rufus | gomphocère roux | ||
Omocestus rufipes | criquet noir-ébène | ||
Omocestus viridulus (?) | criquet verdelet | ||
Omocestus haemorrhoidalis haemorrhoidalis (?) | criquet rouge-queue | ||
Stenobothrus lineatus lineatus | sténobothre commun | ||
Stenobothrus stigmaticus stigmaticus | sténobothre nain | ||
Stenobothrus nigromaculatus nigromaculatus (?) | sténobothre bourdonneur | ||
Euchorthippus declivus | criquet des bromes | ||
Pseudochorthippus parallelus parallelus | criquet des pâtures | ||
Pseudochorthippus montanus | criquet palustre | ||
Chorthippus dorsatus dorsatus | criquet vert-échine | ||
Chorthippus albomarginatus albomarginatus | criquet marginé | ||
Chrorthippus vagans vagans (?) | criquet des pins | ||
Chorthippus mollis mollis | criquet des pelouses | ||
Chorthippus biguttulus biguttulus | criquet mélodieux |
mercredi 4 mai 2022, par
Après les oiseaux, papillons et abeilles sauvages qui fréquentent la flore locale, la nouvelle étape s’intéresse aux galles. Grace à l’édition de 2016 de l’Aide-mémoire de cécidologie : choix de zoocécidies de la Belgique de Jacques Lambinon, Sébastien Carbonnelle et Stéphane Claerebout, paru aux Cercles des naturalistes de Belgique, une passe est faite pour signaler des galles qu’il est possible de rencontrer sur les plantes de notre base de données.
Cet ouvrage rappelle que les galles sont des « productions végétales que la plante hôte “fabrique” en réaction à l’action d’un organisme extérieur ». Cet organisme extérieur peut être un autre végétal, un virus, une bactérie, un nématode ou un champignon. Mais ici, ce sont les zoocécidies des acariens et insectes que nous suivons. Celles qui correspondent généralement à des pontes auxquelles la plante réagit ou est induite à réagir par le développement de tissus qui peuvent aussi bien protéger la ponte — obtention d’une toxicité pour décourager les herbivores — que la nourrir.
Ces données sont valables aussi bien pour la Belgique que pour les départements de France les plus proches. Sans surprise — on ne prête qu’aux riches —, les espèces végétales les plus touchées sont les espèces arborées qui abritent le plus de biodiversité : chênes, saules, bouleaux, peupliers, érables, tilleuls, ormes. Quelques genres sont également bien lotis : Galium, Rosa, Rubus, …
Presque 150 plantes sont concernées sur Hortical par cette page. À chacune d’elle nous avons mis le lien de chaque espèce autrice de galle vers sa fiche du site Plantparasieten van Europa : bladmineerders, gallen en schimmels = Plant Parasites of Europe : leafminers, galls and fungi. De nombreuses photos descriptives y sont souvent disponibles.
Les groupes zoologiques représentés sont tous des arthropodes, d’abord les familles concernées d’acariens puis, par ordres, celles des insectes.
Eriophyidae, famille des ériophyies
Genres :
Acalitus (5 espèces), Aceria (32 espèces), Aculops (1 espèce), Aculus (7 espèces), Aequsomatus (1 espèce), Cecidophyes (5 espèces), Colomerus (1 espèce), Epitrimerus (1 espèce), Eriophyes (20 espèces), Phyllocoptes (5 espèces), Stenacis (1 espèce)
Phytoptidae, famille des phytoptes
Genres :
Phytoptus (3 espèces), Trisatecus (1 espèce)
Tarsonemidae, famille des tarsonènes
Genre :
Steneotarsonemus (1 espèce)
Curculionidae, famille des charançons
Genres :
Miarus (1 espèce), Rhinusa (2 espèces)
Cerambycidae, famille des longicornes
Genre :
Saperda (1 espèce)
Agromyzidae, famille des agromyzes
Genre :
Hexomyza (3 espèces)
Anthomyiidae, famille des anthomies
Genre :
Chirosia (2 espèces)
Cecidomyiidae, famille des cécidomyies
Genres :
Acericecis (2 espèces), Anisostephus (1 espèce), Anthodiplosis (1 espèce), Asphondylia (2 espèces), Atrichosema (1 espèce), Bayeriola (1 espèce), Contarinia (12 espèces), Craneioba (1 espèce), Cystiphora (2 espèces), Dasineura (38 espèces), Didymomya (1 espèces), Diodaulus (1 espèce), Drisina (1 espèce), Geocrypta (2 espèces), Harmandiola (4 espèces), Hartigiola (1 espèce), Iteomya (2 espèces), Jaapiella (4 espèces), Kiefferia (1 espèces), Lasioptera (3 espèces), Macrodiplosis (2 espèces), Macrolabis (2 espèces), Massalongia (2 espèces), Mikiola (1 espèce), Monarthropalpus (1 espèce), Obolodiplosis (1 espèce), Oligotrophus (2 espèces), Placochela (1 espèce), Putoniella (1 espèce), Rabdophaga (7 espèces), Resseliella (1 espèce), Rhopalomyia (4 espèces), Rondaniola (1 espèce), Sackenomyia (1 espèce), Schizomya (1 espèce), Semudobia (2 espèces), Spurgia (1 espèce), Taxomyia (1 espèce), Wachtliella (2 espèces), Zeuxidiplosis (1 espèce), Zygiobia (1 espèce)
Chloropidae, famille des chloropes
Genre :
Lipara (4 espèces)
Platypezidae, famille des platypèses
Espèce :
Agathomya wankowiczii sur le champignon polypore aplani (Ganoderma applanatum)
Tephritidae, famille des téphrites
Genres :
Noeeta (1 espèce)
Urophora (1 espèce)
Tingidae, famille des punaises tigres ou tingidés
Genre :
Copium (1 espèce)
Aphididae, famille des pucerons
Dont les pucerons lanigères. Genres :
Aphis (1 espèce), Brachycolus (1 espèce), Colopha (1 espèce), Cryptomyzus (1 espèce), Cryptosiphum (1 espèce), Dysaphis (2 espèces), Eriosoma (3 espèces), Hayhurstia (1 espèce), Myzus (1 espèce), Pemphigus (4 espèce), Tetraneura (1 espèce), Thecabius (1 espèce)
Adelgidae, famille des chermès
Famille très proche des pucerons mais dont les membres ne pondent que des œufs, n’ont pas de cornicules ni de cauda en forme de queue. Genres :
Adelges (1 espèce), Sacchiphantes (2 espèces)
Psyllidae, la famille des psylles
Genres :
Psylla (1 espèce), Psyllopsis (2 espèces), Trichochermes (1 espèce)
Triozidae, anciennement dans la famille des psylles
Comprend les « mouches des fruits ». Genre :
Trioza (5 espèces)
Cynipidae, famille des cynips
Famille des mouches ou guêpes à galles. Genres :
Andricus (10 espèces), Aulacidea (1 espèce)Aylax (1 espèce), Biorhiza (1 espèce), Cynips (4 espèces), Diastrophus (1 espèce), Diplolepis (5 espèces), Dryocosmus (1 espèces), Liposthenes (1 espèce), Neuroterus (4 espèces), Pediaspis (1 espèce), Timaspis (1 espèce), Trigonaspis (1 espèce)
Eurytomidae, famille des eurytomes
Genre :
Tetramesa (1 espèce)
Tenthredinidae, famille des tentrèdes
Genres :
Blennocampa (1 espèce), Euura [dont Phyllocalpa et Pontania] (12 espèce)
Momphidae, famille des momphes
Une famille aux larves mineuses. Genre :
Mompha (1 espèce)
Nepticulidae, famille des nepticules
Genre :
Ectoedemia (2 espèces)
Pterophoridae, famille des ptérophores
Ce sont des papillons aux ailes plumeuses et divisées en lobves étroits. Genre :
Adaina (1 espèce)
Tortricidae, famille des tordeuses
Genres :
Heliozela (2 espèces), Retinia (1 espèce)
vendredi 1er avril 2022, par
En ce jour de neige avrilesque, parfois pluvieux même, il devient difficile de circuler. Heureusement nos administrations sont là pour nous aider.
Il est très important de s’y retrouver dans nos voies circulables si l’on veut visiter nos parcs et nos campagnes environnantes en ce début de printemps. Saluons ces quelques efforts notables de progrès signalétiques qui ont aussi pour but de réveiller nos neurones (ou pas !) :
Ou encore :
dimanche 20 juin 2021, par
La canicule, comme la chanson populaire, ça s’en va et ça revient. L’occasion de reprendre ses précautions.
La chaleur extérieure est, comme le froid extérieur, un paramètre à gérer pour garder notre logement confortable. Les bonnes pratiques peuvent paradoxalement être les mêmes dans les deux saisons : l’air est l’agent principal que nous devons protéger (éviter de l’échauffer ou éviter de le refroidir). La chaleur va venir par transfert thermique :
• contact (conduction par les solides) : maison mal isolée, ponts thermiques,
• radiation (rayonnement) : rayons directs du soleil (les infrarouges piégés par les vitres),
• convection (des fluides comme l’air et l’eau) : les mouvements d’air chaud chassent ou réchauffent l’air frais.
1/ à l’extérieur
Sans toucher au bâti, la gestion du jardin nous aide :
Sur le bâti :
2/ à l’intérieur
L’air est un bon isolant si on limite les phénomènes de convection par :
Des sources de chaleur à surveiller existent à l’intérieur même de notre logement :
3/ séparer vs lier « intérieur / extérieur »
La gestion de la chaleur est un jeu d’équilibre entre température extérieure et température intérieure. Elles ont tendance à s’équilibrer à terme, ce que nous ne souhaitons pas. Aussi :
Malheureusement, en cas de canicule (une vague de chaleur d’au moins 72 h de suite [= 3 jours] avec baisse de l’amplitude thermique entre jour et nuit), les parois de notre logement continuent lentement à s’échauffer sans pouvoir être rafraichis la nuit. Cette gestion par ouvertures et fermetures atteint alors ses limites.
4/ la gestion électromécanique
L’air immobile est un mauvais conducteur de chaleur, mais l’air en mouvement peut amener du confort :
Le refroidissement du logement par l’air conditionné :
5/ le confort individuel
Indépendamment du bâtiment, nos bonnes pratiques individuelles en cas de surchauffe ou canicule restent :
L’inertie des bâtiments traditionnels qui tient du principe de la bouteille thermos, tend à garder la fraicheur l’été et la chaleur l’hiver (nous avons plus tendance à chauffer en fin d’hiver qu’en début où la maison a accumulé de la chaleur d’été) mais ne s’applique pas à toutes les maisons en bois, bien isolées, mais qui peuvent d’avoir que peu d’inertie et subir plus les changements de température.
jeudi 1er avril 2021, par
Les relevés phénologiques — près de 8’000 à ce jour — sont de plus ne plus difficiles à effectuer. Les confinements, imitations de déplacement, fermetures de frontière se succèdent. Maintenant des relevés se font aussi sur Mouscron mais n’ont pas encore l’historique de ceux faits depuis 2004-2005 sur Lille et dans le Val de Marque notamment à Villeneuve-d’Ascq.
Il est déjà net que de nombreux trous dans les relevés existent pour 2020 et 2021, j’essayerai de limiter celà de mon mieux pour les mois qui viennent.
Claude Delattre
jeudi 1er avril 2021, par
Récuremment, j’oubliais l’indispensable article du 1er avril. À tort !
En effet, pas la peine de se précipiter telle une drache, cette année le 1er avril tombe une fois de plus en mars ! Pour vous faire patienter encore un an, voici une œuvre d’un type pas très net, l’ami Guy Ciancia (1943-2018).
par Guy Ciancia (2005)
Chant culotté entonné par les hauts nanistes roubaignots, emmenés par le géant des Lisières, au soir de la prise de La Piscine, le 32 Mars de l’an II.
Debout ! Les nabots de la terreDebout ! Les minus des jardinsNains des bordur’s et des lisières,Nous ne sommes tout, soyons rienDes grincheux, faisons barbe raseEt des simplets lalaïtou.La grandeur changera de faceQuand l’infime deviendra tout !RefrainC’est la lutte finaleGroupons-nous car deux nains,Toute chose éga-a-aleC’est deux fois plus que rien (bis).(Et deux fois plus que rien c’est beaucoup mieux que pas grand-chose)Des pelouses de BabyloneJusqu’aux potagers de l’AlmaLes nains payent de leur personneLes caprices du climatLa pluie taraude leur silhouetteEt le vent use leurs rondeurs.Jour après jour leurs corps s’émiettentOu fond’nt comme au soleil le beurre(Refrain)La croissance ne porte ombrageÀ ceux qui viv’nt au ras du sol.Ils font parti(e) du paysage,Du détail, de la bricole.La déco, voilà leur carrière.L’ornement, c’est leur destinée,L’apparence, sans rien derrière :Être nain, ce n’est qu’exister !(Refrain)La multitude souveraineGavée d’hypers et de gigasAnime les passions malsainesEt divise les nains du basIl n’est d’ordre que minusculeIl n’est de génie qu’exiguFaisons place à la raison nulleLe moins est ce qui manqu’ le plus(Refrain)
Membre des éditions Passez muscade, je copine bassement sur nos publications :
Ciancia, Guy. — Dans ma rue. — Lille : Académie septentrionale de queneaulogie fondamentale et appliquée (ASQFA), 2013. — 1 CD.
Avec Gérard Buisine, Nils Étienne, Erich Pralat, Dorian Bour, Christophe Avril, Alain Bugelli, Didier Demarcq, Théophile Demarcq, Martin Granger.
Ciancia, Guy. — Lille en Mai : chroniques anarchistes / mise en page Jean Lespinasse. — Lille : Passez muscade, 2015 [mars]. — 299 p. : ill. ; 22 cm.
Ciancia, Guy. — Chansons et quelques poèmes / préf. Francine Ciancia ; ill. Jacques Leclercq, Gérard Rouy, Séverine Ciancia ; mise en page Claude Delattre. — Lille : Passez muscade, 2020 [oct]. — 197 p. : ill. ; 21 cm.
mercredi 1er avril 2020
En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 du gouvernement français prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, il est demandé à tous et toutes d’aider les autorités à contrôler les déplacements susceptibles d’interférer avec la sécurité cantonale, départementale, provinciale, nationale et internationale.
Aussi :
L’Agence eurométropolitaine de biodiversité.
jeudi 20 février 2020, par
Le lombricompostage est une variante du compostage. Il utilise des vers lombrics pour dégrader les déchets de cuisine. Ce lombricompostage, comme le compostage ou la bassecour, vous permet de réduire vos déchets y compris si vous vivez en appartement. Ce qui n’est pas le cas pour le compostage ou l’élevage de poules. De plus les vers travaillent silencieusement.
Pour avoir un lombricomposteur qui fonctionne, il faut des vers qui vont digérer les matières organiques à la suite des bactéries et des champignons. Deux espèces épigées de la famille des Lumbricidae sont classiquement utilisées. Contrairement aux vers de terre communs de même famille du genre Lombricus qui sont dits acéniques (« qui sont sans habitat ») et circulent verticalement, nos espèces du genre Eisenia sont dites épigées (« qui sont sur terre ») et circulent horizontalement :
Il serait possible d’avoir ces deux espèces ensemble pour optimiser le fonctionnement recommande les Jardins de Noë au contraire du SIVOM du Jura. Vous les trouverez dans le commerce ou bien auprès d’une connaissance qui pratique déjà.
La température optimale des vers de compost se situe entre 15 °C et 25 °C avec un optimal à 20 °C. Cela oblige à protéger le lombricomposteur du gel en hiver et du soleil en été où les 40 °C qui peuvent facilement être atteints seront mortels autant que le gel.
Eau, oxygène et matière à décomposer sont les trois éléments pour un bon fonctionnement. Vous avez besoin d’une humidité minimum sans que le milieu ne soit détrempé, de l’air qui circule pour éviter les odeurs et d’une alimentation en matière organique pour vos vers.
Si le substrat est trop sec, vous allez pulvériser de l’eau ; s’il est trop humide vous apporterez des matières sèches et fibreuses pour aérer (bouts de cartons, paille, copeaux, feuilles, …) et surtout vous récolterez le jus pour assurer un bon drainage du fond et pour empêcher à vos vers de se noyer bel et bien.
Il existe différents modèles de lombricomposteurs. Vous pouvez soit en acheter un, soit, au vu de son cout relativement élevé, le faire vous-même. Il existe ainsi des tutoriels pour vous aider à sa fabrication.
Le lombricomposteur est formé de plusieurs plateaux entre lesquels les vers circulent et d’un robinet qui vous permet d’évacuer le trop plein de liquide (le jus recherché) du plateau inférieur. Vous recouvrez le contenu du plateau supérieur d’un tapis d’humidification (carton, jute, chanvre, journal, …) qui protègera les vers et limitera l’accès des moucherons.
L’emplacement doit être à l’abri du gel et préférentiellement entre 10 et 30 °C : certains vers sont sensibles à une température inférieure à 8 °C ou à plus de 33 °C. Ils deviennent alors plus fragiles et la colonie peut décéder. Une circulation d’air minimum est nécessaire.
La litière est
L’installation des vers se fait
Un tapis d’humidification est très utile
Vous pouvez nourrir vos vers avec :
Vous éviterez les :
En plus de ces matières organiques, souvent azotées, vous allez équilibrer avec des matières carbonées : petits morceaux de papier (journal, essuie-tout usagé non gras), de carton brun, de boite d’œuf, …
Si vos vers quittent le lombricomposteur c’est qu’il est possible que le milieu ne soit pas optimal. L’acidité n’étant pas propice au bon fonctionnement, vous pouvez ajouter des coquilles d’œuf broyées. Si le bac est trop humide, vous pouvez entrouvrir le lombricomposteur pour aérer et rajouter des morceaux de carton, s’il est trop tassé vous allez mélanger le contenu, s’il est trop sec, vous allez humidifier en pulvérisant de l’eau comme pour vos plantes.
Avec le liquide formé lors de la décomposition des déchets par les bactéries, dilué à 10 %, vous avez un fertilisant rapidement assimilable.
Avec le compost produit, vous pouvez rempoter vos plantes ou engraisser les jardinières. Vous le mélangerez alors avec 2/3 de terreau.
Sources
jeudi 23 août 2018, par
Les coccinellidés (Coccinellidae) nom de famille de nos coccinelles regroupent dans nos régions une soixantaine des six mille espèces recensées sur la planète.
Ces bestioles, dénoncées dans la rubrique « La bête à bon dos avec les coccinelles », ne sont pas que des bouffeuses de cochenilles et pucerons, ni même que des cannibales. Certaines de ces coléoptères préfèrent des moisissures ou des végétaux et parfois font désespérer jardiniers et jardinières.
Les coccinelles restent toutefois un symbole de protection des cultures et sont devenues pour certaines objets d’un green market qui n’est pas qu’une solution de lutte biologique mais parfois une petite catastrophe. Ainsi de l’introduction de la très vorace coccinelle asiatique dont l’appétit s’étend jusqu’aux congénères de sa famille. Une auxiliaire de protection des cultures un peu encombrante.
Quant à leurs couleurs, du brun au noir, en passant pas le rose, l’orange et le jaune, accompagnées de leurs points blancs, noirs, orangés, etc., parfois inexistants, elles disparaissent derrière le stéréotype de la « bête à bon dieu » à dos rouge-orangé à points noirs.
Si certaines espèces sont tentées d’hiverner dans les habitations et s’il existe des gites à coccinelles (à acheter ou à fabriquer), la meilleure action est de laisser des zones de litières, de tas de déchets végétaux, de souches, de sol sauvage dans son jardin. Elles profiteront à plus d’espèces de coccinelles et à beaucoup d’ingrédients de la biodiversité.
mercredi 9 août 2017
L’abeille est perçue actuellement comme une « sentinelle de la biodiversité/de l’environnement » [1]. En fait de nombreuses espèces vivantes peuvent être de telles indicatrices, et pas que des espèces animales ou végétales.
Pour ce qui est de l’abeille, il vaut mieux parler « des » abeilles. Une abeille peut en effet plus être connue sous le nom de bourdon, osmie, mégachile, andrène, etc. pour ne pas en rester à l’abeille domestique, celle de nos ruches à miel, qui elle-même est à la fois un témoin — son absence est un mauvais signe — et parfois un risque pour la biodiversité — paradoxe du au facteur humain.
En effet, comment conjuguer lutte contre l’érosion de la biodiversité et bonne volonté de l’intervention humaine ? L’intervention des humains pour réparer ou améliorer — que ce soit un corps humain ou social, une culture, un élevage ou un environnement — se fait avec nos connaissances toujours limitées, bien que croissantes, et dans une ignorance toujours renouvelée. Toutefois, si agir grâce à nos connaissances en tenant compte de nos ignorances est une démarche à agréer, généralement nous agissons sans vraiment vérifier nos connaissances actuelles ou en préférant les ignorer.
Ainsi, sous couvert de sauver le monde de la disparition des insectes pollinisateurs [2] ; une espèce fétiche [3] — au sens religieux du mot — est mise en avant. Certes, une part importante des ressources alimentaires végétales seraient assurées par la pollinisation par les insectes (exception notable, les céréales), nous dit-on [4]. Toutefois, d’une part, les semenciers et les instituts de recherche agronomique tentent de trouver des variétés qui n’ont plus cette dépendance, d’autre part, les insectes pollinisateurs ne sont pas que des abeilles et les abeilles ne sont pas que l’abeille domestique (Apis mellifera). Ceci pour les plantes mises en culture [5].
La situation est encore plus diverse pour les plantes sauvages. Et, comme l’abeille domestique ne peut assurer la pollinisation de toutes les plantes à fleurs entomophiles [6], de même certains insectes ne pollinisent qu’un nombre très réduit d’espèces végétales. Parfois même, ces insectes sont dépendants d’une ou de quelques rares espèces. Nous comprenons alors, que si une pénurie de pollinisateurs a une incidence sur la reproduction végétale, une pression trop forte de pollinisateurs peut avoir une incidence sur la reproduction de quelques espèces pollinisatrices.
Ainsi, parmi les insectes pollinisateurs, c’est le cas chez les abeilles. Ce groupe comporte aussi bien des espèces très généralistes dont la plus emblématique est l’abeille domestique, que des espèces qui sont liées à un groupe plus restreint de plantes et des espèces dépendantes d’une seule plante. Techniquement, elles sont décrites comme polylectique, oligolectique et monolectique (les termes polylègue, oligolègue et monolègue peuvent aussi se rencontrer). À l’inverse certaines plantes ne sont pollinisées que par peu ou par une seule espèce animale, par exemple une abeille sauvage. Plus rarement encore, une plante et un insecte peuvent être exclusivement liés l’un à l’autre d’où la quasi certitude que la disparition de l’un amène la disparition de l’autre. Les espèces dites monolectiques (une poignée localement [7]) ou oligolectiques (plus d’une cinquantaine) dont les plantes nourricières sont également visitées par d’autres insectes peuvent être en danger si la compétition sur les ressources en pollen et nectar est forte. C’est ce qui se passe déjà entre ruches dont les abeilles deviennent plus agressives lorsque les ressources disponibles diminuent. C’est ce qui se passe autour des ruchers importants, le nombre d’espèces pollinisatrices diminue. Le milieu est perturbé par l’intervention humaine [8], ici une sorte de surpâturage.
Sur cette pression et sur l’effet pervers de l’implantation localement grandissante de ruches, nous pouvons consulter les articles de Guillaume Lemoine [9].
Concrètement, les espèces d’abeilles sont nombreuses en Europe, près de 1.000 en France [10], 500 en Belgique (dont une trentaine de bourdons mais aussi des abeilles coucous — dites cleptoparasites — qui font élever leur progéniture par d’autres espèces). Ces espèces représenteraient 80 % des individus en France [11], ce qui veut dire que l’abeille domestique représenterait 20 % des individus à elle seule, soit un piètre indice de biodiversité et potentiellement, une forte pression. Une rubrique de ce site [12] est entièrement consacrée à lister ces espèces : « Abeilles, que des sauvages ! Ou presque ! ». Elle signale autant que possible les rapports entre espèces d’abeilles, les époques possibles d’observation, les plantes visitées préférentiellement et donne les liens vers l’Atlas hymenoptera.
Claude Delattre
[1] Cette expression s’est faite aussi appropriée par divers organismes qui se définissent « sentinelle de la biodiversité » (UICN, ONCFS, etc.).
[2] « La grande majorité des espèces pollinisatrices sont sauvages, comprenant plus de 20 000 espèces d’abeilles, certaines espèces de mouches, papillons de jour et de nuit, guêpes, scarabées, thrips, oiseaux, chauves-souris et autres vertébrés. L’élevage de certaines espèces d’abeilles est largement répandu, notamment l’abeille à miel occidentale (Apis mellifera), l’abeille à miel orientale (Apis cerana), certains bourdons, certaines abeilles sans aiguillon et quelques abeilles solitaires. L’apiculture représente une source de revenus importante pour de nombreuses populations rurales. L’abeille à miel occidentale est l’espèce pollinisatrice dont l’élevage est le plus répandu dans le monde et il existe, à l’échelle planétaire, environ 81 millions de ruches qui produisent, selon les estimations, 1,6 million de tonnes de miel par an. ». In IPBES (2016) : Résumé à l’intention des décideurs du rapport d’évaluation de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques concernant les pollinisateurs, la pollinisation et la production alimentaire. S. G. Potts, V. L. Imperatriz-Fonseca, H. T. Ngo, J. C. Biesmeijer, T. D. Breeze, L. V. Dicks, L. A. Garibaldi, R. Hill, J. Settele, A. J. Vanbergen, M. A. Aizen, S. A. Cunningham, C. Eardley, B. M. Freitas, N. Gallai, P. G. Kevan, A. Kovács-Hostyánszki, P. K. K wapong, J. Li, X. Li, D. J. Martins, G. Nates-Parra, J. S. Pettis et B. F. Viana (eds.). Secrétariat de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, Bonn, Allemagne. 36 pages, p. 8.
[3] Voir, dans des domaines proches : le panda, l’ours blanc, etc.
[4] « La pollinisation animale joue un rôle vital en tant que service écosystémique de régulation dans la nature. À l’échelle mondiale, près de 90 % des plantes sauvages à fleurs dépendent, au moins en partie, du transfert de pollen par les animaux. Ces plantes sont essentielles au bon fonctionnement des écosystèmes, car elles fournissent de la nourriture, forment des habitats et apportent d’autres ressources à de nombreuses autres espèces.
« Plus des trois quarts des principales catégories de cultures vivrières mondiales dépendent dans une certaine mesure de la pollinisation animale pour ce qui est du rendement et/ou de la qualité. Les cultures qui dépendent des pollinisateurs contribuent au volume de la production mondiale à hauteur de 35 % ».
IPBES (2016) idem, p. 8
[5] Ainsi, la luzerne (Medicago sativa), bien que visitée par les abeilles domestiques est surtout pollinisée efficacement par des bourdons et notamment le bourdon terrestre (Bombus terrestris). Voir l’article d’A. Pouvreau « Principes de pollinisation entomogame, rôle des bourdons (Hyménoptères, Apoidea, Bombinae, Bombus, Latr.), problèmes posés par ces insectes » (1983) sur le site de l’OPIE.
[6] Les plantes qui nécessitent généralement l’intervention d’insectes pour assurer leur pollinisation. En cas de non réussite ou d’absence de cette intervention, certaines espèces — comme le pommier — utilisent un plan B qui assure leur autofécondation mais produisent des fruits ou graines de moins bonne qualité.
[7] Ainsi dans les rares espèces monolectiques de nos régions, on peut déjà citer : Dufourea halictula sur Jasione montana (la jasione dite des montagnes ou herbe bleue), Hoplitis adunca (appelée aussi Osmia adunca) et Hoplitis anthocopoides (appelée aussi Osmia anthocopoides) sur Echium vulgare (la vipérine).
[8] Cette intervention peut aussi bien être commerciale (un·e apiculteur·trice doit vivre pour tout ou partie de sa production) qu’humanitaire (un·e citoyen·ne souhaite soutenir la biodiversité).
[9] Ainsi : « Faut-il favoriser l’abeille domestique Apis mellifera en ville et dans les écosystèmes naturels ? », in Le Héron, 2010 - 43 (4) : 248-256 ; ou « Pour en finir avec le honeybees washing !, ou Pourquoi mettre des ruches en ville ne sert pas la cause de la biodiversité », in Abeilles de France, n° 1043 (février 2017).
[10] Parmi les hyménoptères de France : 1000 espèces d’abeilles, pour 5000 de guêpes et 200 de fourmis.
[11] Lu sur http://www.jardinsdenoe.org/les-abeilles-sauvages/ (juillet 2017).
[12] Cette rubrique n’existerait pas sans le travail de l’Université de Mons et de l’Agro-Bio Tech de Gembloux (Université de Liège) sur le site Atlas hymenoptera, et notamment sans les travaux de Pierre Rasmont.