Il existe 2 000 variétés recensées de poiriers. Les plus répandues dans les commerces français : Louise Bonne (ou Louise Bonne d’Avranches, créée en 1780), Williams (1796), Beurré Hardy (1820), Passe-Crassane (1845), Alexandrine (ou Alexandrine Douillard, 1849), Comice (Doyenné du Comice, 1849), Guyot (ou Docteur Jules Guyot, 1870), Conférence (1885).
Les poires sont aussi classées selon la qualité de leur chair : granuleuse?, demi-fine, fine, fondante, beurrée.
Les couleurs des fruits? sont parfois décrites sous une double forme?. Le choix et le nombre des teintes décrites peut varier avec les systèmes. Voici l’exemple pris chez D. Szalatnay [1] :
- la couleur de fond de l’épiderme : 1 - Jaune, 2 - Jaune blanchâtre, 3 - Jaune vert, 4 - Vert blanchâtre, 5 - Vert ;
- la couleur de recouvrement qui vient avec le murissement : 1 - Orange, 2 - Rose, 3 - Rouge, 4 - Rouge foncé, 5 - Violette, 6 - Brun rouge ;
- l’importance du recouvrement est lui-même pris en compte : 1 - Absente, 3 - Faible (1/4), 5 - Moyenne (1/2), 7 - Forte (3/4), 9 - Très forte (1/1) ;
- l’intensité, la répartition de la couleur de recouvrement sont aussi des caractères utilisés avec d’autres.
Dans la région Nord-Pas-de-Calais, on cultive aussi quelques variétés à couteau comme :
— Beurré Bâchelier, Grosse Louise, Fondante Thirriot, Fondante de Moulins-Lille, Triomphe de Ronchin, Triomphe de Vienne, Poire à Clément, Pierre Corneille, Jeanne-d’Arc, Président Héron (1894), Seigneur Espéren, Doyenné de Mérode, Beurré d’Anjour, Cornélie, Beurré Lebrun, Comtesse de Paris, ...
et des poires à cuire comme :
— Saint-Mathieu, Plovine, Saint-Rémy, Poire à Côte d’or, Comtesse de Paris, Poire reinette, ...
En pays de Herve (la région productrice du sirop de Liège) les variétés sont :
— Légipont (à 95 %), Triomphe de Vienne, Clapp’s Favorite, Poire des Malades, Conférence, Saint Rémy.
Le Centre Wallon de Recherches Agronomiques (Gembloux) recommande, lui, ces variétés [2] :
— Précoce Henin, Saint-Mathieu (comme le CRRG en France, à cuire).
L’hiver, il a besoin de 1200 à 1500 heures en dessous de 7,2 °C [3]. L’arbre? peut être cultivé en plein vent. Il est souvent greffé sur cognassier mais aussi sur franc, sur lequel il atteint une plus grande longévité. Les seuils critiques du gel sont, pour le poirier de -6 °C pour les boutons floraux fermés, de -2 °C pour la pleine floraison et de -1 °C pour les petits fruits [4].
Le poirier est encore souvent traité en palissé chez les particuliers ou dans les anciennes propriétés. À Recques-sur-Hem, il existe deux poiriers palissés en pignon qui ont plus de 200 ans. Parmi les divers tailles on peut aussi voir du côté de la taille d’été d’après Lorette.
La conservation des poires est largement améliorée en trempant leur pédoncule? dans la cire ou la paraffine [5]. L’évaporation par la tige? est ainsi bloquée.