La fève regroupe en fait trois grandes variétés [1] : faba (à grosses graines, potagère ou maraichère), equina (à graines moyennes, la fèverole protéagineuse, destinée comme le soja à alimenter le bétail) et minor (à petites graines, aliment pour le bétail et l’oisellerie) ou fèverole.
On sème la fève potagère en février-mars (contre octobre-mars dans le sud méditerranéen) pour récolter 12 à 16 semaines après. Un semis tôt limite l’attaque par le puceron noir (Aphis fabae) et par le Botrytis fabae (maladie des tâches chocolat). Dès que les plants deviennent importants on peut les butter pour favoriser l’enracinement.
On récolte en mangetout avant maturation (suivant ce degré, on peut les manger crus — dans les 24 heures après la récolte [2] — ou cuits) ou en grain à maturation. Comme le haricot en grain, la fève peut héberger elle-aussi une bruche (Bruchus rufimanus) dont on se débarrasse soit en triant manuellement les graines soit en passant le tout au congélateur quelques semaines.
Le succès de la fève auprès de pucerons noirs assure une nourriture précoce pour les prédateurs de ceux-ci et ils viendront ensuite protéger le reste du jardin. On peut toutefois vouloir limiter l’importance de cette intrusion en pinçant le haut des tiges? (on garde 5-6 fleurs? qui fructifieront) pour supprimer les parties les plus tendres.
L’abus de sa consommation peut amener une maladie, le favisme (comme « fève »), surtout avec les fèves crues.